Entrée n°7 : 06 mars 2098 - Leo Dixon, Bleu

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*Le jeune homme commence à parler d'une voix douce mais avec un ton de colère à peine voilé.*

"Ici Leo Dixon qui parle. Six mois se sont écoulés depuis... depuis cette journée d'enfer. Mon père, Severus, et ma sœur, Jenny, ne sont plus parmi nous. Jenny et son mari ont été lynchés par les Jaunes pour les punir d’avoir mélangé les couleurs. Ce n’est même pas le seul couple inter-couleurs à avoir été tué. Mon père a fumé les responsables, mais a été embusqué par des Verts sur le chemin du retour.

Le nombre de morts est astronomique. On ne peut pas faire un pas sans tomber sur un autre cadavre. L’Abri est dans un état désastreux. Partout, les marques de la violence... et la puanteur. Dieu, la puanteur... C'est tout simplement insupportable.

Mais le silence est revenu. Une paix... non, pas une paix. Plutôt une trêve forcée. Nous, les Bleus, on a fini par nous retrancher dans notre quartier. Et les autres couleurs ont fait de même. Chacun de son côté. Nous sommes devenus des étrangers les uns pour les autres, cloisonnés dans nos petites zones.

Et vous savez quoi ? Je préfère ça comme ça. Heureux de ne plus avoir à voir ces putains de Verts, ces fumiers de Jaunes et ces couards d’Oranges. Je suis content de ne plus avoir à partager l'air que je respire avec eux. Ils sont tous responsables de la mort de ma famille. Chacun. D'entre. Eux.

Mon père et ma sœur... je les ai vengés. Je ne me suis pas contenté de me défendre. Non. J'ai cherché à faire mal. A faire payer. Et je n'ai aucun regret. Rien du tout. Même mon père, lui qui croyait encore à l'unité, à la possibilité de vivre ensemble malgré les divisions imposées par Vault-Tec, même lui est parti en emportant une dizaine d’autres couleurs avec lui. Je ne vois aucune raison de pardonner, de tendre la main.

Pour l'instant, nous survivons. C'est tout ce que nous pouvons faire. Survivre... et nous souvenir de ceux que nous avons perdus. Et moi, je n’oublierai jamais. Jamais."

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